En matière de mobilité et de transport, chacun a sa solution.
Plus de routes, moins de routes, plus de trains, moins de trains, des transports publics moins chers ou plus chers, plus de pistes cyclables, plus de rues piétonnes, moins de bitume… C’est que la mobilité n’est pas une mince affaire.
S’y «révèlent l’ensemble de notre société: ses idéologies, ses modes de vie, sa structure démographique et sociale, son organisation économique et spatiale, son empreinte écologique», résument les auteurs de La Mobilité enQuestions, qui paraît aux PPUR.
La mobilité est un enjeu mondial.
Raison pour laquelle il est au menu des étudiants de première année à l’EPFL, aux côtés de l’alimentation, la communication, l’énergie, le climat et la santé. Le livre, signé de deux professeurs de l’EPFL, Michel Bierlaire et Vincent Kaufmann, et de Patrick Rérat, de l’Université de Lausanne, reprend la structure du cours avec l’ambition d’être accessible à tous. Afin d’aider le lecteur à s’y retrouver, les chercheurs l’ont découpé en questions autour de trois problématiques liées aux ressources consommées par la mobilité: le temps, le coût et le territoire.
On y comprend ainsi pourquoi, il ne suffit pas de construire une nouvelle route pour réduire les embouteillages. Ou que la vitesse d’un déplacement est à mettre en balance avec d’autres paramètres tels que le confort, la sécurité, le bruit, la pollution ou l’étalement urbain. Que le gain de temps en transport peut se vendre, s’acheter, et ce à des tarifs variables.
Qu’un péage urbain peut faire disparaître certains trajets ou que les habitants des centres villes bougent souvent le plus que ceux de la périphérie mais polluent moins.
A l’appui de chaque réponse, des démonstrations et des exemples riches et éloquents.
Le livre se conclut sur la gouvernance de la mobilité. Les questions de mobilité dépassent en effet le champ des experts et des chercheurs, abordées par une multitude d’acteurs du monde politique ou de la société civile.
Source: Centre de transport